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Des Oreilles Plein Les Yeux

10 avril 2021

Charles Et Les Lulus

 

Dans la catégorie plus grands albums de blues il y a Charles Et Les Lulus.

Groupe éphémère composé de Arno au chant, l'énorme Roland Van Campenhout à la guitare, du sublime Adriano Cominotto à la basse et du discret mais indispensable Piet Jorens a la batterie.

Composé de reprises et de compos originales, c'est un album abouti et plus que réussi. La guitare par exemple sur Little Red Rooster est magique et nous fait même penser à Ry Cooder, excusez du peu.

Sorti en 91, nombreuses des chansons sur cet album sont encore jouées en concert par Arno.La production est impeccable, le son ne cesse de se bonifié avec le temps et l'urgence est toujours aussi perceptible.Avec cet album, Arno nous a offert un cadeau magnifique, un joyau tout simplement.

Je ne le dirais jamais assez, Arno est un des plus grands artistes de notre temps, il comprend le blues plus que beaucoup d'autres, le joue avec sérieux tout en faisant le clown. Avec cet album il rentre dans la cour des grands, mérite de rentrer dans toutes les listes, des 1001 disques, à Flip tout en passant par les 500 de Rolling Stone ou les 200 cultes de Rock & Folk.

Drink Till I Sink par exemple, avec cet harmonica démoniaque, cet accordéon venu de nulle part , même Tom Waits dois en être jaloux.

Le caverneux Eyesight To The Blind de Sonnyboy Williamson, chanté par Roland et enfumé par l'harmonica d'Arno est poisseuse à souhait.

Que dire de la compo originale Going Back Into The Night, blues tribal, avec une basse qui vient des marécages et une voix qui vous transperce l'âme, une guitare qui lacére vos membres engourdis.

Le jazzy Rythm Of The Sea, qui nous emmènent à New Orléans, avant de nous faire hurler Walkin' The Dog, réminiscence TC Matic dans le jeu tout en puissance, doit faire danser Rufus Thomas à tout le moins.

Et puis, pour bien nous montrer sa belgitude, une Paloma bien sûr.

 

Essentiel et indispensable

 

Comment ça j'exagère ?

 

 

 

 

 

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10 avril 2021

Pearl

 

 

Que dire de cet album, sorti il y a maintenant 50 ans ? Que rajouter à tout ce qui a été écrit ?

On peut dire tout simplement que Janis Joplin restera à jamais la plus grande voix du rock, que Pearl restera à jamais un chef d'oeuvre de blues rock soul.

Que cet album continue aujourd'hui à me donner envie de pleurer, de rire, d'avancer, de vivre.

Que les miaulements de Janis Joplin...

Que les râles de Janis Joplin...

Que la beauté de Janis Joplin...

Que la musique de Janis Joplin....

On pourrait bien sûr dire tout ça.

Passer un peu plus de 30 minutes avec Pearl ne se raconte pas, ça se vit.

 

10 avril 2021

Naturally

 

 

Dans la discographie de J.J. Cale il y a des chefs d'oeuvre, de grands albums et aucun album raté. Et il y a son premier, Naturally, sorti en 1972. Pour commencer l'aventure c'est la porte d'entrée idéale.

Un blues paresseux traverse tout l'album, dés Call Me The Breeze on se retrouve au fin fond des États-Unis par une fin d'après midi ensoleillée en train de somnoller doucement dans un hamac. Le jeu hypeŕ fluide de J.J. Cale devient très vite addictif et on passe tout au long de l'album à un jouissif et presque fanfaronesque Woman I Have à un Magnolia tout en retenue.

La voix de vieil ours mal léché nous émeut à chaque piste. Et quand Clyde, extraordinaire blues disons cajun clôture la face A, un sourire niais s'est installé définitivement sur notre visage.

Alors quand Crazy Mama enflamme d'entrée la face B, on a bien sûr compris que nous étions face à un des plus élégant guitaristes qui ai jamais existé. Ne pas tomber amoureux de cet album est inconcevable, impossible, limite indécent.

Et même si Clapton a sublimé After Midnight, la version originale est, paradoxalement, tout simplement supérieure. Ecoutez Bringing It Back, son au maximum, et je vous garanti un ticket d'entrée pour le paradis.

Naturally est un album merveilleux dans le vrai sens du terme, J.J. Cale était un véritable enchanteur.

 

 

 

3 avril 2021

The B-52's

 

 

Vous prenez une grande casserole et dedans vous mettez une belle dose de Talking Heads, vous rajouter du punk genre Patti Smith, saupoudré de générique télé et de poil à gratter. Faire mijoter en versant de temps à autre de la folie, un soupçon de ska, des garçons en bikinis, une belle rasade de Rock  avec plein de ahhhahha, de houahoua et autres joyeusetés et vous obtiendrez The B-52's.

 

Essentiel

 

27 février 2021

Concert Chez Harry

 

 
Roulement de tambour, le concert commence à toute vitesse et boum La Maison Près De La Fontaine, ça y est Nino chante une de ses plus grandes chansons pour nous emmener dans son univers merveilleux et mélancolique. La Rue Madureira , chanson triste mais tellement belle nous installe définitivement, on est chez Harry avec lui.

Je suis amoureux de Nino Ferrer depuis bien longtemps, j'aime ses Cornichons et Mirza autant que La Danse De La Pluie.

 De ses premiers EP donc à La Désabusion.

Sur ce magnifique live il y a tout ça, cet homme qui voulait être noir et le désabusé.

Un artiste qui continue à m'émouvoir et me faire sourire. Alors bien sûr sa discographie n'est pas parfaite, loin de là. Il y a eu quelques ratés c'est vrai. Mais je lui pardonne bien volontiers. On pardonne aux gens qu'on aime n'est ce pas.

Je n'ai jamais bien compris pourquoi il était aussi peu reconnu, pour moi il est l'égal d'un Brassens, Brel, Ferré, les 3 grands sur la photo vous voyez, ben il aurait dû y avoir un quatrième à cette table.

 

Bien sûr les amoureux de la musique connaissent par coeur leur Nino, ils savent qui se cache derrière le Téléfon, que probablement certains ont même dû appeler leur fils Alexandre et d'autres leur chien Mirza.

 

Il m'arrive bien souvent de danser sous la pluie sous un blues en fin du monde.

Il m'arrive aussi de n'écouter que lui durant toute la journée et me sentir meilleur après, heureux et triste.

Il m'arrive aussi de chanter russe.

 

Merci Nino

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26 février 2021

Exodus

 

 

 

Le début d'album est magnifique, ce Natural Mystic qui arrive tout doucement, lentement, pour ensuite envahir la pièce entière d'un reggae cool, somptueux, avec ce rythme faussement nonchalant. Une chanson mélancolique et dansante à la fois. On est transporté et ému.

So Much Things To Say qui suit est plus joyeux, les nuages se dissipent très rapidement, les I Threes sont en place, la fête peut commencer, et l'enchaînement avec ce petit roulement de batterie pour arriver à Guiltiness est majestueux, tout comme la voix de Marley qui emplit tout l'espace. C'est rempli de clarté et d'espoir. Que dire de l'intro de The Heathen, limpide et qui nous donne à ce moment là l'irrésistible envie de nous lever et de danser. La guitare est vicieuse, tourmentée, presque sale. La transe commence tout doucement quand arrive le phénomène Exodus, là c'est bon, on est debout en train de bouger dans tout les sens, gesticulant, souriant aux anges. On est dans la musique. Hypnotique, on a l'impression que la basse joue au rythme de nos battements de coeur. 7 minutes qui nous paraissent une éternité qui dure le temps d'une respiration.

La face B commence avec le tube Jamming, qui, comment dire, nous fait aimer la vie. Optimiste et joyeuse, c'est le côté radieux de Marley, elle nous entraîne vers des jardins baignés de fruits ( défendus ou non ).

Waiting In Vain est l'enchaînement parfait, un reggae chaloupé, par moment même un peu pop, avec une guitare cristalline et une basse qui ronronne. Et le final, qui nous fait tout doucement bouger la tête tout en somnollant. Turn Your Lights Down Low est une ballade, gentille, à l'époque on sortait les briquets et on en profitait pour embrasser une jolie partenaire qui nous regardait avec envie et timidité à la fois. Un reggae soul qui nous amène au beau, très beau, Three Little Birds, une friandise de reggae qui nous berce dans nos rêves enfumés. Rêves de soleil, de rhum et de ganja.

L'album se termine par le hit One Love/People Get Ready, une ode à l'amour et à la fraternité.

 

Ce n'est pas le meilleur de Marley à mon sens mais paradoxalement j'y reviens très régulièrement, comme une madeleine de Proust. C'est un album clair, joyeux et facile d'accès. Sur cet album le soleil prédomine tout, c'est un excellent moyen pour se redonner du courage si on est un peu cafardeux. Un remède contre la morosité et rien que pour ça cet album est essentiel.

 

Étincelant.

 

 

16 février 2021

Oh Yeah




Sorti en 1962 Oh Yeah est un album du plus que génial bassiste Charles Mingus.

Et particularité sur celui ci c'est qu'il n'en joue pas, se concentrant uniquement sur le piano.

Accompagné au saxo par Roland Kirk et Booker Ervin , Oh Yeah est une tuerie de jazz blues psychédélique comme seul pouvais faire Mingus. Les 7 minutes de Hog Callin' Blues donnent le ton, directement fou, angoissant et complètement barré.

Les 9 minutes qui suivent nous apaise directement, Devil Woman est un pur jazz blues, sauce Mingus bien sûr, avec un saxo ensorcelant et la batterie de Dannie Richmond qui nous entraîne vers des contrées plus reposantes. La voix de Mingus est bluesy juste ce qu'il faut et le final , classique et classieux est parfait. Ensuite un swing qui fait des doum doum doum, les saxophones se battent, se séparent et la basse, discrète mais entêtante de Doug Watkins, dirige le débat.

Et ensuite arrive Ecclusiastics, magique, un gospel jazz qui vous hérisse tout les poils. La partie de piano est apaisante et calme comme une rivière au fond d'un bois un après midi de printemps. Mais bien sûr le sax est là pour nous faire lever un oeil de notre petite sieste, nous rappeler qu'on est chez Mingus, rien n'est jamais vraiment apaisé, la colère est toujours là , quelque part, prête à surgir à tout instant. Mais le maître est de bonne humeur, le final sera plus ou moins calme.

Oh Lord Don't Let Them Drop That Atomic Bomb On Me qui suit est , comme son titre l'indique, une supplique. Traînant et entraînant.

Eat That Chicken fait, une fois n'est pas coutume, retomber un peu la pression. Jazz blues swing de cabaret, il nous fait agréablement taper du pied.

Pour terminer Mingus nous entraîne dans un territoire peuplé de serpents et de sorciers , Passions Of A Man est troublant et angoissant à souhait, comme pour nous rappeler que le monde est bien plus dangereux et étrange, et surtout bien plus excitant que ce que l'on pense.

Oh Yeah est un album majeur de Mingus, un chef d'oeuvre intemporel de jazz barré et maîtrisé. 

16 février 2021

Fuego

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Fuego est un album du trompettiste Donald Byrd sorti en 1960 et c'est un sacrément bon album. Du hard bop bluesy avec une tendance légèrement funk.

Dès la première composition, Fuego, on est pris entre la danse et l'écoute. Légèrement en transe, c'est une accroche idéale pour un début d'album. Bup A Loup qui suit est un pur morceau de hard bop, scintillant, dansant et magnifiquement accompagné par Duke Pearson au piano. Tout le monde est au meilleur sur ce morceau, de la basse à la batterie en passant par le saxo. Un très bon morceau. Pour clôturer la face A, 11 minutes de Funky Mama. Une intro majestueuse de Doug Watkins à la basse, légèrement funky donc, pour une suite disons à la cool. Il est 23h30, le bistrot va bientôt fermer, terminez à votre aise votre whisky. Ça fait bien semblant de s'exciter un peu par instants mais on retombe vite sur le piano qui fait "tout doux les gars, tout doux". Mais sur la fin, Byrd nous régale, tout en puissance et retenue avec un jazz complètement avalé par le blues. Oh yeah mama.

La face B commence par un Low Life qui nous fait faire une bien jolie ballade dans n'importe quelle ville sur cette terre, un après midi de printemps, une clope au bec et le chapeau de travers. Pour suivre, Lament, est à mon sens remarquable, du jazz soul très réussi, avec des envolées fugaces mais superbement maîtrisée ,et la basse , entêtante est...entêtante. Doum doum doum si vous voyez ce que je veux dire, si vous ne voyez pas, écoutez vous verrez. Ou pas. Enfin bon c'est donc juste un morceau beau. Le genre de truc qui vous apaise après une dure journée de labeur et qui donne envie de décapsuler une bière bien fraîche. Pour terminer cet album, Amen, un gospel jazz, où il ne manque que la voix d'Aretha.

Un très bon album donc dans la très longue discographie de Donald Byrd qui mérite amplement une écoute attentive.

Mais convient aussi pour une écoute festive.

Je le dis ?

Bon, pratiquement essentiel.

Presque indispensable. 

5 décembre 2020

Pendulum

 

Pendulum clôt donc la fabuleuse aventure avec la formation d'origine. Pour le plaisir de les nommer, Doug Clifford à la batterie, Stu Cook à la basse, Tom Fogerty à la guitare et John Fogerty en maître: voix et guitare principalement mais aussi harmonica, saxo et piano.

Du 5 juillet 1968 au 15 décembre 1970 c'est donc 6 (oui vous avez bien lu six) albums magiques.

L'album s'ouvre avec le rock lourd Pagan Baby, avec un riff légèrement hard, la basse est de nouveau monstrueuse et lorsque la chanson s'accélère on se dit de nouveau qu'on est face à un nouveau très grand album. Jouissif comme Roadhouse Blues des Doors l'était un peu plus tôt dans cette année 70. Sailor's Lament est un country rock lorgnant du côté grande compo, avec un très bon saxo et une batterie qui roule, roule. Chameleon , avec piano et cuivre est une chanson soul qui nous éloigne légèrement du monde du Creedence mais est néanmoins réussie. Pas d'album de C.C.R. sans classique forcément, ici c'est Have You Ever Seen The Rain ? Très mélancolique, on peut peut-être déjà sentir que c'est bientôt la fin. Pour clôturer Hideaway sonne triste et un peu désabusé. On pourrait croire que c'est la fin de l'album. On est loin de Pagan Baby, comme si la fête était finie.

Born To Move qui ouvre la face B est réussie mais je me répète, on s'éloigne du son des précédents albums. La basse est merveilleuse sur cette chanson, une sorte de soul rock dansant et planant. Le piano est omniprésent et on est donc légèrement surpris. On pourrait croire que Ray Manzarek à été invité. Le très rock Hey Tonight avec une voix rocailleuse à souhait aurait pu devenir un classique. It's Just A Thought est plutôt faible, on a bien sûr pas l'habitude d'un morceau pareil. Ce n'est pas mauvais mais on est tellement habitué à l'excellence que l'on est un peu déçu. Molina est un rock'n'roll très très fifties. Réussi sans plus. On termine véritablement l'aventure avec les 6 minutes de Rude Awakening. Six minutes qui nous font bien comprendre que cette fois-ci le rêve est terminé. Instrumental étrange, psychédélique, on est à des années lumières de juillet 68.

En 1972 sortira Mardi Gras, le dernier album, mais sans Tom Fogerty, la magie ne sera pas au rendez-vous. 

5 décembre 2020

Cosmo's Factory

 

Cinquième album et quatrième grande baffe. Cosmo's Factory est une tuerie absolue. Ramble Tamble est tellement jouissif qu'on pourrait remettre l'aiguille indéfiniment au début. 7 minutes d'anthologie, un début d'album pareil est complètement hallucinant, du génie. La version de Before You Accuse Me de Bo Diddley a depuis été éclipsée par celle de Clapton mais reste énorme.Travelin' Band est un pur rock and roll digne de Chuck Berry et Little Richard réunis.

Ooby Dooby, chanté entre autre par Roy Orbison, est de nouveau un pur rock and roll. Le country rock Looking Out My Back Door est plus que réussi, un travail d'orfèvre. Mais alors ensuite que dire de Run Through The Jungle, avec son intro bizaroide, cet harmonica qui surgit des ténèbres et la voix qui nous tiens en haleine jusqu'au final tout aussi étrange.

Pas le temps de se reposer car la face B est toute aussi exceptionnelle. Un énième classique ouvre, l'extraordinaire Up Around The Bend qui inaugure donc une nouvelle face de légende, et on n'est vraiment pas déçu. Le rock'n'roll My Baby Left Me nous renvoie bien sûr au King, et la reprise est éblouissante. On se calme un peu ensuite avec Who'll Stop The Rain, une chanson, comment dire, oui c'est ça, magnifique. Après,ben après c'est tout simplement le feu avec cette reprise de I Heard It Through The Grapevine, 11 minutes de soul rock psychédélique, un son de basse tellement énorme qu'on croît rêver. Pour commencer l'été 1970 je ne vois pas beaucoup mieux, c'est complètement stratosphérique. Le final me donne à tout les coups une véritable chair de poule. Pour terminer, Long As I Can See The Light, calme et limpide avec un saxo à faire pleurer.

Cosmo's Factory est le chef d'oeuvre des chefs d'oeuvre. Si on devait absolument n'en choisir qu'un je prend celui-ci.

 

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